Repères historiques et géographiques
Créé à l’origine dans les années 60, le collège d’Ingrandes était situé dans le bâtiment abritant actuellement le centre de loisirs et périscolaire St Exupéry.
Les locaux actuels ont été construits en 1992-1993, l’inauguration officielle ayant eu lieu le 17 mai 1993.
Historique du collège
C’est à la rentrée de septembre 1961 que s’est ouverte, place du Champs de Foire dans ce qui est aujourd’hui la poste, la première classe de 6ème.
Cette création est née grâce à la volonté de Simon ROBERT, alors directeur de l’école primaire. Profitant qu’il y ait plus d’élèves scolarisés à Ingrandes qu’à Saint Georges sur Loire, pourtant chef-lieu de canton, Simon ROBERT persuade l’Inspecteur d’Académie d’ouvrir une classe à Ingrandes ; les communes voisines soutenant le projet.
Malgré l’ouverture en 1963 du collège de Saint Georges, qui aurait pu entraîner la fermeture de celui d’Ingrandes, la montée des effectifs se poursuit. A la rentrée de 1966, le collège est installé près du stade dans l’actuel centre Saint Exupéry.
Les effectifs atteignant près de 200 élèves, des préfabriqués sont mis en place.
Suite aux lois de décentralisation de 1985, le Conseil Général prend la décision de construire un nouveau bâtiment. Le 25 mai 1991 est posée la première pierre.
Et le 23 mai 1993, le président du Conseil Général, Monsieur Jean SAUVAGE, Monsieur MONFLIER, Inspecteur d’Académie, Simon ROBERT, devenu maire d’Ingrandes et Madame EZANNO, principale inaugurent le nouveau collège qui prend à ce moment le nom de Maryse Bastié.
Pourquoi Maryse Bastié ?
Parce que, à l’origine, les architectes Philippe BODINIER et Roland KORENBAUM avaient installé 4 éoliennes à l’entrée, afin de rappeler le vieux moulin de la Riottière.
Ces 4 hélices ont fait penser à celles des avions. On a donc donné au collège le nom d’une aviatrice. Le choix s’est porté sur Maryse Bastié car mise à part le fait qu’elle fut l’une des plus grandes pionnières, avec un palmarès remarquable, elle a œuvré pour créer une école d’aviation ; d’où le lien avec l’enseignement.
Par mesure de sécurité, ces élèves
Qui était Maryse Bastié ?
Marie-Louise BOMBEC est née à Limoges le 27 février 1898. Elle épouse en 1918 le lieutenant aviateur Louis BASTIÉ. L’exemple de son mari lui donne l’amour de l’aviation : elle prépare et obtient son brevet de pilote.
Quelques mois après la mort de son mari, victime d’un accident aérien, elle devient monitrice à ORLY dans une école de pilotage sous le nom de Maryse BASTIÉ.
Successivement, elle réussit le record en ligne droite le Bourget-Traptow (1058 km), puis 6 reccords de durée seule à bord (le dernier de 37h55), puis le record international de distance en 1931, le Bourget-Yurino (Russie) avec 2976 km en 30h30.Le 30 décembre 1936, Maryse BASTIÉ traverse l’Atlantique seule (Dakar-Natal) en 12h05.
Officier de la Légion d’Honneur, elle réussit, en 1937, le Raid Paris-Irskoutsk (Sibérie) et effectue ensuite une tournée triomphale en Amérique Centrale et du Sud, traversant la Cordillère des Andes, traitée partout en Ambassadrice de la France.
Pilote de guerre et résistante pendant la seconde guerre mondiale, elle s’engage notamment auprès de la Croix Rouge lors de l’offensive allemande en mai 1940. Sous couvert de son activité à la Croix Rouge, elle recueille des renseignements sur l’occupant pour le réseau Darius. Pour faits de guerre et de résistance exceptionnels, le 14 avril 1947, elle est promue au grade de commandeur de la légion d’honneur. C’est la première femme à recevoir ce titre militaire depuis 1801.
En 1951, elle est affectée au Centre des essais en vol. Le 6 juillet 1952, elle s’écrase à bord d’un avion cargo au meeting aérien de Lyon. Le 11 juillet, dans la cour de l’Hôtel des Invalides à Paris, les honneurs suprêmes sont rendus à Maryse Bastié, femme d’origine modeste devenue par sa volonté et son courage une héroïne nationale.