Collège Maryse Bastie

Collège – Ingrandes Sur Loire

Anjou
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Bienvenue à la finca de Mirandilla. Leçon du jour : le toro bravo et la corrida …

« La corrida n’est pas un sport.. »

« On n’a jamais vu un lapin attaquer un renard … »

1er tête à tête : les vaches et leurs petits, attirés par des friandises jetées par notre guide Jean Christian, le picador.

 

 

 

Le toro que Jean Christian ne voudrait surtout pas affronter. Il a 5 ans et pèse 580 kg – quasiment que du muscle – Il combattra cet été dans le sud de la France.

Visite de l’élevage de taureaux Bravo.

Nos reporters Chloé (Faris), Maëlline, Kylian et Matis : La visite a commencé par la question : « Qui est pour ou contre la corrida ? » Cette question a débouché sur une autre : « si on ne tue pas le taureau à la fin du combat, qu’en fait-on ? »
Notre hôte, lui-même picador, nous a expliqué pourquoi on était pratiquement obligé de tuer un taureau après un combat : – un taureau qui a déjà combattu ne peut pas entrer dans l’arène à nouveau

–  il ne peut pas être utilisé pour la reproduction car ceux-ci ont déjà sélectionnés.

Restent deux solutions : lui offrir une retraite paisible, au frais de l’eleveur …  ou le tuer… mais c’est une viande peu prisée …

On est ensuite monté dans deux remorques tirées par un tracteur pour aller voir des bêtes. On est d’abord allé voir des vaches avec leurs veaux. Après, on est allé voir 6 taureaux de plus de 4 ans qui partiront au mois de septembre combattre dans une arène à Madrid (pour un éleveur, avoir des taureaux qui vont combattre à Madrid c’est  l’objectif suprême : Madrid, c’est la Mecque de la corrida). Il nous a ensuite emmené voir 2 taureaux de 5 ans qui, eux aussi, partiront combattre à Nîmes.

Tout en nous faisant rire et en nous provoquant bien souvent,  le monsieur nous a fait réfléchir. Vieux de plusieurs siècles, l’élevage du « toro Bravo », en Espagne, permet de sauvergarder tout un écosystème (600 000 hectares dédiés à cette activité qui profitent aussi aux lynx, aux loups, aux vautours ….). Supprimer la corrida remettrait en cause ce fragile équilibre …

 

Une pause avant de repartir à Séville au bord du rîo Guadiamar : certains récupèrent, d’autres – au féminin – bronzent, d’autres – au masculin – lancent des cailloux dans l’eau !

 

 

Nos 4 reporters du jour.

Les enseignantes : Nous apprécions particulièrement cette visite qui a un double intérêt : nous faire découvrir un pan de la culture espagnole (la corrida) et nous faire réfléchir sur notre rapport à l’animal. Notre guide nous a montré à quel point nous étions influencés par la culture « Bambi », à quel point nous ne supportions plus « la souffrance animale », tout en continuant à aller au Mac Donald et à aimer les steaks saignants. La vie du toro Bravo (4 ans, en totale liberté) n’est-elle pas préférable à celle d’un boeuf charolais, obèse et condamné à l’abattoir à l’âge de 14 mois ? 

Sur ces quelques réflexions, autour d’un débat toujours actuel, même en Andalousie, bonne nuit ….

Pièces jointes